Sans queue ni tête

2021

Dans le cadre d’ateliers réalisés lors d’une mission artistique avec la protection justice jeunesse, une intervention dans différents lieux emblématiques de la Thiérache a été imaginée. L’un projets retenus a eu lieu sur un tronçon de la RN2 qui a la particularité de traverser le territoire de la Thiérache. Esquissant aux yeux des jeunes la route infinie des possibles, il s’agit à travers cette peinture sur route de les inviter à laisser derrière eux les têtes à queues, les bifurcations et les impasses, et d’entrevoir de nouveaux ponts et les routes du futur. Le chemin n’est pas toujours droit, les marquages au sol suivent les destins d’épis en bataille… Au final, personne ne rentre bredouille car les lignes ont été lancées, tracées et si l’image est éphémère, le projet restera dans les mémoires…

default

Atelier danse avec Odile

A vos fourchettes

2021

En travaillant avec l’Institut de Genech (institut spécialisé dans l’agroalimentaire), il semblait évident de chercher comment l’art peut interroger les pratiques agricoles et la sensibilisation du consommateur. Aussi, c’est un objet de la vie courante, la fourchette, qui a été appréhendée comme objet artistique. Une récolte a été mise en place sur le territoire permettant d’obtenir 7 000 fourchettes. Les semis de fourchettes ont été plantés collectivement en pot et sous serre en attendant la suite…

Arboretum à histoire

2021

En collaboration Avec Sarah d’Haeyer, nous avons imaginé un parcours initié depuis l’intérieur vers l’extérieur. Le projet était de proposer aux habitants du territoire de réenchanter la forêt. Ce projet est né de l’histoire de l’Arbre Échelle, arbre célèbre sur le territoire de par son étrange constitution puisque l’écorce a englouti les barreaux d’échelle qui permettaient aux soldats de la Première Guerre Mondiale d’observer les mouvements de troupe.
Ainsi, les habitants ont été invités à imaginer quels pouvoirs les arbres détiennent. Chacun a pu attribuer un nom à un arbre de la forêt et par un travail d’écriture inventer l’histoire de cet arbre, raconter ses anecdotes, dévoiler ses petits secrets et même lui attribuer une date d’anniversaire. : «arbre bisous», «arbre sieste», «arbre yoga», «arbre chanson», «arbre poème»…
Quelques mois plus tard, les noms de plus de 70 arbres ont pris forme discrètement et naturellement sur leur tronc et une visite a été organisée pour permettre à chacun de découvrir cet arboretum à histoires à ciel ouvert.

La souris verte

2021

A l’image de la chanson «une souris verte…», l’idée était de parcourir l’espace en ayant différents univers. Aussi les enfants ont ils été amenés à réfléchir à des suites pour la chanson et de ces textes sont nés les univers réinvestis dans la cour. Lors d’ateliers avec l’équipe enseignante et accompagnés par les familles, les enfants ont construit les tracés de leurs réalisations et peint avec de la peinture routière.
Ce jeu entre l’invention, la musique, l’écriture et la création artistique a permis aux plus jeunes de s’approprier à la fois le patrimoine immatériel d’une chanson mais aussi un espace de vie, celui de la cour de récréation

Drapeaux oubliés

2021

Partant du constat du manque des deux drapeaux officiels à l’entrée d’un collège, collège situé sur le territoire de l’entreprise Doublet (spécialisée dans la confection de drapeaux), il a été proposé aux élèves de marquer leur territoire. Ainsi, tels des découvreurs de nouvelles terres plantant leurs drapeaux sur un territoire vierge, les collégiens ont été invités à réfléchir à l’utilisation d’espaces non exploités au sein même de l’établissement. Le toit terrasse a été retenu comme un espace vierge et invisible mais qui offre à la fois toute la visibilité nécessaire. A travers cette prise de hauteur, les élèves ont donc développé leur propre iconographie entre revendication et histoire collective. Ils ont déambulé avec les 160 drapeaux créés avant de les planter fièrement.

Autel aux Chats

2021

Une école envahie par les chats, ça n’existe pas… Et pourtant… Dans ce milieu rural, les chats avaient pris possession de la cour de l’école maternelle. Prenant le prétexte de leur invasion, les ressorts de la construction d’une nation ont été utilisés dans un projet artistique à l’effigie des chats. Après avoir revêtu l’uniforme de chat (masque), écrit les revendications poétiques de la population, créé un hymne (une Marseillaise de miaou), une procession a été mise en œuvre vers l’école élémentaire. Parallèlement à cela et afin de conserver le lien collectif, pendant le confinement le projet a trouvé une nouvelle source d’inspiration: chaque enfant a pu créer son chat imaginaire qui a été déposé dans un autel à chats lors des retrouvailles.